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VERLYS / DES HANOTS : VEILLEUSE ART DÉCO BRONZE NICKELÉ ET PLAQUE VERRE MOULÉ

Authentique veilleuse des années 30 présentée au catalogue d’époque du verrier (photo 5).

 

Dans les années 30, malgré la laïcisation entamée depuis 1905, la religion reste profondément ancrée dans la vie quotidienne des Français. Les objets de piété trouvent ainsi naturellement leur place dans les intérieurs, souvent sous une forme modernisée par l’Art Déco, comme en témoigne cette veilleuse dont la plaque fut produite aux Andelys (Normandie) par la société Holophane. Cette plaque montée en veilleuse est présentée tout à la fois dans le catalogue commercial de Verlys et dans celui de la Verrerie des Hanots, deux « signatures » créées par Holophane, avec la référence 8823 (photo 5). Notons qu’elle existait en deux tailles et que c’est la plus grande qui est ici présentée. De nombreux fabricants d’appareils d’éclairage déclineront également cette plaque dédiée à Sainte-Thérèse, tels Nicolas Gillen ou Hettier & Vincent (photo 6). Constituée de tous ses éléments d’origine, cette veilleuse mesure 27,5 cm de hauteur, 23,5 cm de largeur et pèse 2,3 kilos.

 

Thérèse Martin, carmélite de Lisieux (1873-1897), morte à 24 ans, a été canonisée en 1925 et proclamée « patronne des missions » en 1927 par Pie XI. Sa popularité en France atteint son apogée dans les années 30 : elle est la « petite sainte moderne », proche des gens simples, modèle de piété et d’humilité. Son culte attire d’immenses pèlerinages à Lisieux, et ses images, statues et veilleuses, s’installent dans de nombreux foyers. Dans une époque marquée par les crises économiques et les incertitudes politiques, Sainte-Thérèse offre une figure rassurante et protectrice, dont la présence lumineuse dans la maison incarne l’espérance.

 

La plaque est formée dans un moule qui permet d’obtenir un relief net, reproductible en série. Le décor est creusé à l’arrière de la plaque (technique dite du « moulage en creux »). Vu de face, l’image apparaît en haut-relief par transparence, avec un modelé doux. La surface du décor est ensuite dépolie par sablage ou à l’acide fluorhydrique, créant un contraste mat sur les parties en relief et laissant les parties lisses plus transparentes. L’éclairage par le socle accentue ces contrastes, les zones creusées se mettant à briller, ce qui donne une impression presque sculpturale. Ici le dessin est modelé par l’arrière (intaglio), ce qui donne une transparence et une profondeur caractéristiques des plaques lumineuse produites à cette époque. Cette plaque, en très bon état de conservation, présente deux éclats sur chacune des bordures de son champ d’insertion (photo 11). Ces éclats sont toutefois totalement masqués par le socle.

 

Le support est réalisé en bronze fondu à finition nickelée. L’ensemble obéit à un vocabulaire très Art Déco, mêlant symétrie, géométrie et contrastes de surface. Juste sous la rainure , où s’insère la plaque de verre, on observe une frise verticale de cannelures courtes. La partie centrale du socle est décorée de motifs géométriques en chevrons et losanges imbriqués. Les reliefs sont marqués avec des arêtes vives et planes lisses qui reflètent la lumière et contrastent avec les fonds texturés. Entre ces lignes et figures géométriques, le bronze présente un travail martelé ou grenelé obtenu par ciselure après moulage. Ce support est en très bon état, le nickelage d’origine a conservé un éclat remarquable.

 

Cette veilleuse a été recâblée avec un fil neuf torsadé gainé de tissu noir, la douille en laiton nickelé est à baïonnette B15, prise et interrupteur sont neufs. Une ampoule LED neuve B15 sera fournie.

    400,00 €Prix
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